Émotions et santé physique : l’impact des émotions négatives sur notre organisme

      Une émotion est un état affectif caractérisé par des troubles divers. Tout au long de notre vie, chaque acte posé, chaque envie ressentie émane d’une  certaine émotion. Ces émotions ne se limitent pas au niveau psychique et psychologique, elles ont aussi un impact sur notre corps et notre organisme. Aujourd’hui nous allons principalement parler de deux d’entre elles : la tristesse et la colère.

(c) Pixabays

1) La tristesse

Pour mieux définir la tristesse, il convient de visualiser une de vos scènes quotidiennes. Imaginer la peine que vous ressentez lorsqu’on vous annonce qu’un être cher est passé de vie à trépas, lorsque votre amour de toujours vous tourne le dos, lorsque vos résultats scolaires sont limites catastrophiques ou votre vie professionnelle bat de l’aile.

  • La tristesse dans son état premier

Comme toute émotion, ressentir de la tristesse est normale. Le cœur souffre silencieusement ou à chaudes larmes. On perd toute joie, l’on a du mal à croire ce qui nous arrive, nous sommes limites perdus,…

  • La tristesse chronique

Le problème survient quand la tristesse perdure. On n’arrive pas à la surmonter. On se laisse noyer dans son chagrin, ne voulant rien y faire. Persuadé quelque part qu’on le mérite un peu.

Cet état d’esprit va jouer sur nos productions hormonales. On observera alors :

– un trouble de production du cortisol : hormone intervenant dans la régulation de la glycémie et de la pression sanguine. Ce trouble entraine des cardiopathies, des maladies pulmonaires et hépatiques.

– une diminution de la sérotonine, une hormone jouant un rôle important dans la régulation de l’anxiété, de la douleur. L’hôte devient alors dépressif, obsédé par certaines choses et est susceptible de développer des troubles divers.

Aussi le sujet peut présenter des comportements à risque. A la recherche d’un certain équilibre, pour fuir sa réalité, il va se réfugier dans la consommation des stupéfiants, l’inactivité, l’isolement. La perte d’appétit peut devenir une anorexie ou encore on va faire face à un cas d’obésité.

2) La colère

En psychologie la colère est considérée comme une émotion secondaire à une blessure physique ou psychique, un manque, une frustration.

  • La colère dans son état premier

Quand nous sommes en colère et qu’on s’énerve , nos muscles se tendent et le sang circule plus lentement. La colère s’attaque à une partie précise du corps : le tronc et l’estomac.

  • La colère chronique

Comme dans la plupart des réactions émotionnelles, on a une augmentation de l’adrénaline dans les artères carotides. Ceci augmente les risques de crises cardiaques et d’AVC.

Le sujet peut développer la gastrite, la dermatite, l’arythmie, les dommages hépatiques dues à l’augmentation de la sécrétion biliaire.

De plus, une émotion en cache une autre. La colère peut ainsi mener à la rancœur, la haine, le ressentiment, l’amertume, le désespoir, la tristesse récurrente. Ces émotions qui sont elles aussi des canevas vers plusieurs maladies. Aussi, si elle n’est pas maitrisée, la colère peut rendre violent.

3) Les autres émotions

Anxiété, crainte, rage, chagrin et j’en passe, chaque émotion s’attaque à une partie précise du corps. Elles ont toutes un impact sur le fonctionnement hormonal et la résistance du système immunitaire du corps ; et s’avèrent dangereuses à long terme.

Comme on l’a dit  plus haut une émotion peut en cacher une autre et presque toutes convergent vers le stress, cette réaction de l’organisme qui à elle seule ferait un sujet de thèse.

Être affecté par une perte, une déception, un mal est une réalité presque incontournable mais en souffrir est un choix. Ne laissez donc plus vos émotions vous mener par le bout du nez.

Soyez heureux !

Rédige par Isis NGUTJOL

le « Camfranglais », un patrimoine culturel au Cameroun : Origines et Significations

Le Cameroun, notre Afrique en miniature, compte 23 799 022 habitants (recensement 2018) avec plus de 200 Ethnies communiquant chacune avec une langue distincte. Nous avons les langues de l’Ouest Cameroun, passant par celles du sud,  sans oublier notre cher camfranglais.

Par « camfranglais » nous entendons cet argot qui tire ses racines des langues camerounaises. C’est un mélange du français et d’anglais qui rythme le langage de nos jeunes compatriotes, sans laisser indifférents ceux du troisième âge, qui s’y prêtent de plus en plus au jeu.

je voulais seulement donner un exemple de phrase…. (lol)

Nous avons beaucoup entendu parler de franc-anglais oubliant ainsi les origines ethniques de cet argot. Cet article vient donc apporter un peu de lumière à cette indifférence.

Pour débuter on va se jouer des  notes de charlotte Dipanda et Ben Deca sous une douceur, dont seuls les « dualas » ont le secret

1) Camfranglais et Duala

Il semblerait que le camfranglais doit beaucoup de ses mots à la langue Duala, on y compte les mots :

  • Kolo qui provient du mot « ekoli » signifiant 1000 FCFA.
  • Tété qui est à l’origine « tétè » (grand-père, homme important) désigne une personne riche.
  • Mboa fait référence au village, par extension le pays.
  • Mola à la base désignant l’oncle devient petit à petit « ami ».
  • Ndolè : on a tous vécu une situation ndolè (difficile) dans cette vie !
(c) Prom’Essec 2017

Le camfranglais possède de nombreux autres mots d’origine duala comme : Bolè, Chiba(à l’origine « siba »), Caco, Bok(à l’origine « boto »), Dangwa, Langwa, Muna, Ndolo, Ndutu, Pegna, qui gardent la même signification que celle en duala.

2) Camfranglais et Béti

Le camfranglais doit par ailleurs des droits d’auteurs pour ses mots empreintés à la langue béti :

  • Ivou : vient de « evu » qui veut dire « sorcellerie »
  • Koumbo : signifiant assiette
  • Ngah : fille
  • Nkukuma : personne possédant une grande richesse
  • Nyè (à l’origine « ngnyè » (dégoutant)) : utilisé pour désigner des policiers et gendarmes à cause de leur mode de corruption très visible.
  • Noumba : vient de noum (sentir)
  • Nyanga : en béti signifie soins d’entretien, maquillage
  • Ngola : du mot « ongola », yaoundé en langue béti
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3) Camfranglais et Bassa

On a tous « tchop » les makala au « beignetariat » ou pour les amoureux de bière, bu une bonne manyang . Eh bien, vous vous y connaissez en bassa !

  • Lep : jetter en bassa qui devient « laisser » en camfranglais
  • Makala : beignets
  • Manyang : frère
  • Mbeng : vient de « mbengue » en langue bassa mais aussi duala, désignant l’occident
  • Nang : vient de « nangaa » signifie dormir
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4) Camfranglais et Bamiléké

Pour ceux qui se disent tchinda des autres, et ceux-là qui ne boiraient jamais le cadi de leur frère ; un dernier détour en pays bamiléké s’impose.

  • Tchinda en pays bamiléké est l’appellation portée par les gardiens, serviteurs des chefferies traditionnelles bamiléké. C’est un poste plutôt honorifique mais va malencontreusement designer un larbin, un bouc-émissaire en camfranglais.
  • Cadi : est une potion magique qu’on donne à une personne pour que celle-ci ne puissent mentir à un sujet qui lui a été confié. Si celui qui la boit s’hasarde à ne point dire la vérité, il en payera de sa vie et de celle de ses proches (chiens et chat y compris, lol).
(c) google

Pour en savoir plus sur les origines du camfranglais, je vous conseille le dictionnaire « camfranglais » de Valery Ndongo, qui a d’ailleurs été d’une grande aide dans l’élaboration de cet article.

J’espère vous avoir amené à faire de belles découvertes sur la culture camerounaise. Si vous avez des questions ou que sais-je d’autres mots à faire découvrir au public, n’hésitez pas à laisser un commentaire.

rédigé par Isis NGUTJOL